Annexe

C’est connu, quand on a rien à dire on convoque une conférence de presse.

C’est en tout cas ce que l’on pourrait croire à la lecture ce matin de l’article sur Arnaud Robinet qui cherchant à exister sur la place politique rémoise aligne les banalités sur son propre bilan mais surtout tape sur la municipalité.

Car à Reims la nouvelle discipline sportive pour exister, un peu, consiste à taper sur la Maire Adeline Hazan et son équipe. Car Adeline Hazan, c’est porteur, ça permet de vendre du papier et de se faire entendre faute d’avoir quelque chose à défendre.

Quitte pour Arnaud Robinet, qui n’est pas au Conseil municipal mais semble lire les tribunes de l’opposition dans VRI, à ne reprendre que quelques arguments datés et aligner les poncifs du genre « Reims n’est ni une annexe de Solférino ni la mairie de Lille ».

Et Arnaud Robinet, annexe de Catherine Vautrin ?

néo-Reims +1, ép.1

Un an.

Il y a un an à cette même heure, Reims vibrait au son d’un concert improvisé sur deux voix neutralisées des Promenades devant le local de campagne d’Adeline Hazan, élue nouvelle Maire de Reims.

L’émotion était grande, la joie sincère et partagée.

Cette victoire venait de loin, d’un travail reconnu par Adeline Hazan et l’opposition depuis plus de 7 années, de défaites aux élections législatives de 2002 et 2007 dont on mesurera plus tard la qualité du travail de terrain portant ses fruits, mais surtout d’une dure campagne, où il aura fallu attendre un meeting fin janvier pour voir enfin l’horizon s’éclaircir.

Car contrairement à ceux qui dès le lendemain 17 mars diront avoir toujours eu la certitude de l’alternance à venir, rares étaient ceux qui en réalité auraient parié sur une alternance quelques semaines auparavant. On se rappellera les yeux brillants et crédules d’hommes et de femmes de droite comme de gauche louant la victoire aux élections législative en juin 2007 du désormais New-yorkais Renaud Dutreil, axonais ayant anticipé la fusion avec le Champagne. On se rappellera également le léger mépris qui pointait dans le ton des interlocuteurs bienveilants à la lecture du 1er sondage TNS-Sofres de décembre 2008 donnant Adeline Hazan perdante, que ce soit contre Catherine Vautrin ou Renaud Dutreil. Car à ce moment là, la division de la droite n’était pas analysée comme un risque de victoire pour la gauche, mais juste une primaire à ciel ouvert pour une droite qui ne voyait pas comment elle pourrait perdre une ville acquise, une droite trop confortée par ses victoires, larges il est vrai, aux législatives 2007.

Mais on retiendra surtout le plaisir de ce beau Printemps Rose, cette victoire du Nouveau Reims portée par des militants et des Rémois et Rémoises toujours plus nombreux.

Adeline HAZAN 2.0

Déjà présente sur le réseau social facebook, Adeline HAZAN, Maire de Reims, lance son nouveau blog, encore en rodage.

Vous pouvez notamment y écouter son interview du 12 mars dernier sur l’antenne de France Bleu Champagne sur le bilan de sa première année à la tête de Reims (1ère partie disponible ici, les autres sur son blog).

+5, -10

Une élection n’est jamais tant histoire de mathématique que de dynamique.

Malgré une gauche minoritaire au 1er tour, la liste du Nouveau Reims conduite par Adeline Hazan a remporté le 16 mars dernier l’élection municipale avec plus de 56% des suffrages.

Alors que dire d’une élection législative partielle.

Par un froid dimanche où seuls 21,58% des inscrits auront jugé bon de se déplacer (mais qui était vraiment au courant qu’il y avait une élection le week-end dernier ?), le candidat UMP Arnaud Robinet est arrivé d’un court cheveux en tête de cette partielle, devant le socialiste Eric Quénard. 28,64, contre 28,05, une paille.

Le 3ème homme, tentant son deuxième retour, Francis Falala, député déchu par Renaud Dutreil désormais exilé, a réussi un très honorable 20,94%.

Sur le papier, l’affaire semble pliée. Et pourtant.

Revenons au score. Arnaud Robinet est en tête, mais talonné par Eric Quénard qui augmente son score de 5 points par rapport au scrutin de 2007. Surtout, Arnaud Robinet perd 10 points sur le score réalisé par un Renaud Dutreil (38,84%) à l’époque en pleine dynamique.

La droite dans son ensemble perd de 6 points.  Sachant qu’au second tour de 2007, l’écart entre Renaud Dutreil et Eric Quénard était de 7 points et des poussières, Arnaud Robinet peut se faire du soucis sur cette circonscription historiquement acquise à la droite.

Avec maintenant 2 candidats représentants deux camps clairement identifiés, contre 9 au premier tour, les électeurs de la 1ère circonscription de la Marne se trouvent face à un choix clair, ce qui pourrait amener de nombreux abstentionnistes à se rendre aux urnes. Et c’est bien dans le taux de participation que ce trouve la clé de ce scrutin du dimanche 14 décembre.